… les pucerons, mais également les coccinelles, qui, elles, sont mobiles et inhalent le produit insecticide. Les pucerons de la betterave sont généralement cachés sous les feuilles épaisses de la plante et résistent au produit. Ainsi, non seulement les applications de ces insecticides détruisent à peu près tous les insectes présents sur la parcelle au moment du traitement, mais elles laissent les quelques pucerons cachés sous les feuilles des plantes sans prédateurs, permettant ainsi l'explosion de leur population. La prolongation de cette dérogation vise donc aussi à stopper ces pratiques qui sont encore plus désastreuses pour l'environnement. Mais nous le savons, il ne s'agit ici que d'une solution prise dans l'urgence car nous n'avons pas d'autre choix.
Le groupe MoDem et démocrates apparentés demande au Gouvernement de tout mettre en oeuvre pour favoriser l'implantation de haies bocagères. Des annonces en ce sens ont d'ailleurs été formulées dans le plan de relance et cela, monsieur le ministre, ne peut que nous réjouir. Les haies bocagères, c'est un réservoir de biodiversité, notamment de prédateurs de pucerons, mais également de fleurs variées pour les abeilles. Cette réserve de fleurs est indispensable car la mortalité des abeilles est due non seulement aux traitements, mais également à l'absence de fleurs. La haie peut être un relais très intéressant pour la diversité des pollens consommés par les abeilles. Elle est aussi un outil très efficace pour limiter l'érosion des sols et favoriser ainsi l'infiltration des pluies dans les nappes phréatiques. Nous avons une fenêtre d'opportunité avec la réforme en cours de la politique agricole commune – PAC. J'appelle le Gouvernement à travailler, dans ce cadre, à réformer les aides relatives aux surfaces d'intérêt écologique afin d'introduire la nécessité de planter des haies bocagères autour des cultures. Une revalorisation du coefficient d'équivalence accordé aux haies pourrait être un incitateur puissant.
Voilà la position du groupe MoDem et démocrates apparentés sur ce texte. Monsieur le ministre, soyez assuré de notre soutien.