Il vise à supprimer l'article 1er, afin d'empêcher la réintroduction d'un poison. Si les néonicotinoïdes en enrobage ne seront, en raison de leur modalité d'application, d'aucun secours cette année, ces substances chimiques causent des dommages graves à la biodiversité. Leurs effets sur les pollinisateurs sont bien connus, hélas, grâce à de nombreuses études scientifiques : à faible dose, ils altèrent leur sens de l'orientation et leurs capacités de reproduction ; à haute dose, ils les tuent.
Enfin, les néonicotinoïdes, qui persistent pendant près de cinq ans dans les sols, ont un impact sur la faune, sur les sols, et plus largement sur l'ensemble de l'écosystème. Ils peuvent contaminer les zones en bordure des champs, être transportés par ruissellement dans les cours d'eau et polluer les nappes phréatiques.
Au nom du principe de précaution, à valeur constitutionnelle, et de la loi du 8 août 2016, qui a inscrit le principe de non-régression à l'article 110-1 du code de l'environnement, nous présentons cet amendement de suppression, car l'interdiction des néonicotinoïdes ne doit en aucun cas faire l'objet de la moindre dérogation.