Les débats vont nous permettre de démontrer que nous ne défendons pas ce projet de loi de gaieté de coeur, mais qu'il constitue le choix le plus responsable dans la situation actuelle. Ce n'est pas comme si les néonicotinoïdes avaient vocation à se substituer au néant : depuis trois ans, les agriculteurs les ont remplacés par d'autres pratiques, notamment la pulvérisation d'insecticides par voie foliaire.
Au-delà de ceux qu'à cités le ministre, il y a également les insecticides la famille des pyréthrinoïdes, utilisés très couramment et qui, comme les bombes à mouches, tuent tous les insectes présents sur la parcelle, ce qui inclut les ravageurs de pucerons comme la coccinelle. Si bien que non seulement il n'y a plus de ravageurs pour s'attaquer aux pucerons mais que certains de ses derniers, hors d'atteinte, ne sont pas éliminés.
En d'autres termes, ces pratiques sont pires, en l'état actuel, que l'emploi des néonicotinoïdes. Pour autant, cela ne signifie pas que nous devons nous engager en faveur des néonicotinoïdes ad vitam æternam.
Le projet de loi donne trois ans, au maximum, pour trouver des solutions – nous reviendrons plus tard sur les pistes possibles – , pour essayer de supprimer les pyréthrinoïdes et les néonicotinoïdes dans cette culture. Voilà pourquoi voter pour l'article 1er est le moins mauvais choix.