C'est un secteur qui a déjà tellement évolué ! Il y a vingt ou vingt-cinq ans, on était à 100 % betteravier, et c'était d'ailleurs une des limites du système des quotas. Or – et je sais que nous partageons la même passion pour le sol – quand on est à 100 % betteraviers, c'est à la fin le sol qui en pâtit le plus. C'est pourtant lui que l'on chérit, en agriculture. Aujourd'hui, on a plutôt 10 à 15 % de betteraves par cultures.
Les défis sont énormes : seulement 0,5 % de betteraves sucrières sont produites en bio, dans notre pays. Le bio ne résoudra pas le problème de la jaunisse, parce qu'il est aussi touché. Mais c'est un problème général de modèle de production que nous avons.
Par ailleurs, je crois énormément au modèle de production HVE, mais les consommateurs ne le connaissent pas du tout. Ce qui tue HVE, c'est d'ailleurs peut-être ce nom assez abscons…