J'y suis favorable, car je crois que nous créerons ainsi un cercle vertueux.
Votre « plan B » dresse un constat sur lequel nous ne sommes pas d'accord. Vous proposez de financer le tout, le temps de trouver des solutions. Mais c'est une impasse : les règles, qui sont sans doute critiquables mais qui sont ce qu'elles sont, ne nous permettent pas d'indemniser à 100 %. C'est pourquoi nous ne pourrons nous passer de néonicotinoïdes qu'à terme. Il faut faire la transition, mais elle prendra forcément du temps – et quelle que soit la source du financement, d'ailleurs. Je le redis, si nous avions pu indemniser à 100 %, l'État l'aurait fait. Mais les règles européennes nous l'interdisent.
Vous parlez enfin de la réforme des OCM, c'est-à-dire des opérations de marché. Dans beaucoup de vos territoires, mesdames et messieurs les députés, vous y avez été confrontés. Dans le secteur vini-viticole, par exemple, des mesures de stockage et de distillation ont été prises pendant le confinement. C'est possible selon des règles européennes, et nous constatons aujourd'hui qu'il faut aller plus loin. J'ai d'ailleurs insisté, dès mon arrivée au ministère, pour que ces discussions se tiennent au niveau ministériel. Ce sont des discussions politiques, je vous rejoins sur ce point.
Je vous rejoins également sur la question des organisations de producteurs.
Puisque vous évoquez des pistes, je crois pour ma part que nous en arriverons à un triptyque : produits de biocontrôle, solutions agronomiques, recherches sur les variétés. Tout cela nous permettra de trouver des solutions dans les deux à trois ans à venir, j'ai peu de doutes sur ce point.