Le bilan du plan Écophyto dressé par M. Potier me paraît un tantinet sombre. Je suis très fier que l'ensemble des agriculteurs se soient formés. Je suis fier de ce que j'ai vu sur le terrain, notamment dans le cadre du plan végétal environnement, mais aussi de la quantification des volumes, de la progression des certifications environnementales.
Nous avons quelques beaux rendez-vous européens devant nous : M. le ministre a évoqué la politique agricole commune, mais je pense aussi à la volonté d'instauration de mécanismes de correction carbone aux frontières. Cela va dans le sens de nos demandes.
Nous pouvons avancer à trois conditions. Tout d'abord, le Parlement doit se mobiliser, à bon escient, c'est-à-dire sans tenter de se substituer à l'exécutif ; nous sommes là pour fixer la loi et pour contrôler l'action du Gouvernement, pas pour légiférer dans le détail – ce que l'on voit trop souvent. Ensuite, nous devons respecter les agriculteurs, qui sont prêts à changer à condition que l'on valorise leurs initiatives : beaucoup de solutions viennent du terrain plutôt que du haut. Enfin, nous devons accepter de travailler sur une durée plus longue que celle d'un mandat de parlementaire, sur quinze ou vingt ans : le flambeau doit être transmis de majorité en majorité, en conservant le même horizon, celui de la transition écologique dans l'agriculture, et d'un mieux-disant environnemental pour les consommateurs.