Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de l'intérieur, depuis plusieurs jours, dans le sud de la France, les sapeurs-pompiers portent secours à nos concitoyens et mobilisent toutes leurs forces pour faire face avec courage à une situation climatique exceptionnelle. Nous saluons bien évidemment leur action au péril de leur vie.
Mais au même moment, dans le département du Rhône, d'autres sapeurs-pompiers, qui sont déjà régulièrement victimes de violences, ont subi de nouvelles agressions. L'un d'entre eux a même été blessé, à quelques pas de sa caserne, par un individu armé d'une hachette.
À Rillieux-la-Pape, commune pourtant très investie dans la lutte contre l'insécurité, une nouvelle étape a été franchie : une dizaine de voitures ont été incendiées, dont l'une fut projetée contre la façade de l'église, cible d'un acte criminel mené par un commando de personnes vêtues de noir et cagoulées. Nos soldats du feu et leurs véhicules ont été caillassés. C'est intolérable ! S'attaquer à une église, ou à tout autre lieu de culte, est absolument inqualifiable.
Face à ces actes révoltants, quelle réponse concrète apportez-vous pour lutter contre les violences urbaines qui se multiplient ?
Combien d'effectifs supplémentaires vont être déployés dans la métropole de Lyon et les autres communes du département du Rhône pour ramener le calme, rassurer nos concitoyens qui ont peur et soutenir les forces de sécurité et de secours qui sont excédées ?
Quels pouvoirs et moyens allez-vous donner aux maires, déterminés à agir, qui vous sollicitent, car ils sont confrontés chaque jour à des actes qui mettent à mal l'ordre républicain ?
L'État ne pourra se faire respecter que si vous annoncez devant nous de la fermeté dans l'action, dans la répression et dans la sanction. Il y va de l'avenir de la France !