Deuxièmement, la question de la protection des enfants à l'ère numérique renvoie aussi à celle de l'exposition des mineurs à la pornographie, laquelle a des effets collatéraux assez dramatiques. Le Gouvernement mène depuis plusieurs mois un travail à ce sujet avec l'ensemble des acteurs concernés, la démarche envisagée étant assez similaire à celle que vous prévoyez dans votre proposition de loi.
Pour la première fois, nous avons mis autour de la table l'ensemble des parties prenantes : les plateformes, les éditeurs de contenus, les fabricants de téléphones, les opérateurs, les associations de protection de l'enfance, les associations familiales. Le sujet est complexe, et cela fait vingt ans que l'ensemble des pays essaient de restreindre l'accès des enfants à la pornographie, notamment sur internet. Je rappelle qu'en France, la première exposition des enfants à la pornographie intervient en moyenne à l'âge de onze ans. Je parle d'effets dramatiques, car cette exposition n'est pas sans lien avec un autre phénomène montant dans notre pays, celui de la prostitution des enfants.