Les dispositions de ce projet de loi, complexes et plutôt techniques, couvrent tout le spectre, ou presque, de l'activité économique et financière, de la protection des consommateurs au marché numérique, en passant par la lutte contre la fraude et le blanchiment, les relations entre les entreprises et les règles de la concurrence, et même la génétique animale. Cette grande hétérogénéité témoigne, dans un sens, de l'intensité de l'activité législative déployée ces dernières années par le Conseil de l'Union européenne et le Parlement européen, dans le but de renforcer l'intégration du marché intérieur avant l'harmonisation du droit des différents États, dans une démarche de simplification. Mais cette diversité est aussi le signe d'un retard persistant dans la transposition du droit communautaire. Or, pour assurer la compétitivité de nos entreprises, il est absolument nécessaire de disposer d'un droit national conforme aux exigences de l'Union européenne.
Avant de revenir sur quelques points du texte, je voudrais regretter qu'il soit prévu de procéder à la plupart de ces transpositions par ordonnances.