… qui ont vécu un déni de grossesse, qui sont victimes de violences conjugales, ou encore qui sont adolescentes.
Deuxièmement, non, l'allongement des délais n'est pas une course sans fin. Lorsque nous sommes passés de dix à douze semaines en 2001, les femmes n'ont pas changé de comportement pour autant. Elles ne sont pas entrées plus tardivement dans le parcours d'IVG. Ainsi, nous savons que ce sont entre 1 000 et 2 000 femmes qui pourraient bénéficier de cette mesure, que j'applaudis.
Qu'en est-il maintenant de l'enjeu technique ? Je ne vais pas hurler contre ce que j'ai entendu sur l'écrasement de la tête, et j'ai évidemment lu les propos de M. Nisand dans la presse. Que l'IVG soit réalisée à dix, onze, douze ou quatorze semaines de grossesse, sachez que c'est toujours la technique de l'aspiration qui est pratiquée et qu'elle suppose la dilacération et l'extraction des fragments. La canule utilisée est effectivement plus grosse, puisque le foetus est plus gros. Mais je le répète, la technique utilisée est la même.
Il est vrai que les praticiens eux-mêmes peuvent manifester leur opposition à cette disposition, car il existe un défaut dans la formation des gynécologues-obstétriciens : on forme mal à l'IVG instrumentale. Il conviendra donc de lever ce frein.
Je reconnais également que la proposition de loi ne répond pas à tous les enjeux. J'ai bien entendu les arguments relatifs à la prévention et à l'éducation à la sexualité : des amendements seront déposés en ce sens lors de l'examen du projet de loi de finances.
S'agissant des changements physiologiques au cours de la grossesse, rappelez-vous que le coeur commence à battre dès trois semaines, tandis que la forme humaine du foetus se dessine à huit semaines. Quant à l'identification du sexe de l'enfant, l'information ne peut être obtenue qu'après quinze semaines de grossesses.
Le 14/10/2020 à 17:03, Laïc1 a dit :
" Quant à l'identification du sexe de l'enfant, l'information ne peut être obtenue qu'après quinze semaines de grossesses"
C'est la perception du sexe qui fait que l'on ne touche plus à l'embryon ?
Le 14/10/2020 à 17:01, Laïc1 a dit :
" qui sont victimes de violences conjugales"
Dans ce cas, ce sont les violences conjugales qu'il faut éliminer, pas l'embryon.
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