La question est importante et ne date pas d'aujourd'hui. Il y a eu des sages-femmes bien avant des obstétriciens, bien avant la médicalisation des accouchements.
La dissonance qui vient d'être soulignée a des répercussions concrètes sur le travail des sages-femmes et leur formation, dont on n'a pas beaucoup parlé jusqu'à présent. Les sages-femmes, en particulier celles exerçant en milieu hospitalier, passent pour un corps non médical et ne peuvent donc pas bénéficier des mêmes accès à la formation que le corps médical. Il est bon qu'elles puissent être reçues par le ministère, car il est important d'avancer sur ces questions statutaires. Même si ces amendements ne permettront pas d'y arriver, ils présentent l'intérêt de parler de cette injustice. Les sages-femmes ont un statut médical : il faut l'inscrire dans les faits et dans la loi.