Les freins au droit à l'avortement doivent être levés davantage. Les dispositions que nous avons adoptées y contribuent : c'est le cas de l'allongement du délai de recours à l'IVG à quatorze semaines, de la suppression de la double clause de conscience spécifique, de l'extension de la compétence de l'IVG chirurgical aux sages-femmes. Quel débat nous avons eu tout à l'heure ! Nous avons failli déraper vis-à-vis de nos mères, celles qui nous ont permis de naître – ce moment si difficile pour elles – dans les meilleures conditions. J'ai ressenti un malaise devant la façon dont on a abordé la place et le rôle des sages-femmes.
Il sera nécessaire d'aller plus loin. Recourir à l'avortement est un parcours du combattant mais aussi une question pour chacune et, je le souhaite, pour chacun, même s'il ne faut jamais oublier qu'il s'agit d'un rendez-vous essentiellement féminin.
Les recommandations de la délégation aux droits des femmes présentent d'autres pistes d'amélioration. Nous continuerons d'y travailler.
Il faut agir en amont, sur la prévention : je rappelle la situation de la médecine dans les lycées, celle de l'accès des étudiants à un cadre médical structuré. Ce sont des enjeux majeurs sur lesquels nous attendons beaucoup de la part de ce gouvernement, et que nous saurons soutenir. Le plan de relance est tourné vers l'économie, je pense qu'il faudra également un plan de relance sur la capacité à redonner des bases de sécurité à nos concitoyens, notamment la sécurité d'accès aux soins et à l'information, où qu'ils soient.
Enfin, Jeanine Dubié, qui était ici au commencement du débat et n'a pu rester, fervente engagée, aurait dû être à ma place pour cette déclaration de notre groupe, un groupe où, comme dans tous les autres, chacun votera en son âme et conscience. Je suis pour ma part favorable à cette PPL, l'ayant cosignée, et je voterai pour, comme la plus grande partie du groupe Libertés et territoires.