Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, je tiens à associer à ma question mon collègue Michel Fanget.
Vingt ans, c'est le gain d'espérance de vie obtenu par l'espèce humaine dans nos sociétés occidentales en quelques décennies. Si l'offre thérapeutique a explosé et explose dans bien des domaines, vaccinations et antibiotiques n'en restent pas moins la base de cette progression. Si l'antibiothérapie fait l'objet d'abus en santé humaine et animale, la vaccination a été et reste la cible régulière de fausses nouvelles, amplifiées par les réseaux sociaux et quelques mauvais esprits. L'éradication de la poliomyélite par la voie vaccinale en Afrique est pourtant un nouveau succès, tout juste annoncé dans l'Organisation mondiale de la santé.
Certains feignent de ne pas savoir que l'accès à une thérapie repose sur un rapport bénéfices-risques favorable, ce qui n'exclut aucunement la possibilité d'effets secondaires rencontrés dans quelques cas. La recherche de thérapeutiques pour contrer la pandémie covidique au moyen de nombreux essais cliniques réalisés dans le monde entier, basée sur le repositionnement d'antiviraux préexistants, n'a pas, à ce jour, abouti aux résultats escomptés. Notre espoir réside essentiellement dans l'obtention d'un ou plusieurs vaccins dans les mois voire les années à venir, même si nous mesurons aussi la difficulté de sa bioproduction à destination des 7 milliards d'êtres humains.
Cependant, les sondages qui se suivent et se ressemblent attestent de la méfiance, voire du rejet exprimés par une bonne part de la population française envers l'acte vaccinal, indépendamment de la cible et de l'urgence sanitaire. N'est-il pas temps, monsieur le ministre, de développer une communication massive, …