Je voulais rebondir sur ce qu'a dit mon collègue Pauget, parce que je trouve qu'il s'agit de trois propositions de bon sens, qui méritent un examen. Je reviens donc sur le dispositif proposé par M. Maillard pour les locataires.
Lundi, en venant à l'Assemblée, j'ai discuté avec deux personnes. La première, exploitant d'un cinéma, m'expliquait qu'il subissait en ce moment toutes les difficultés du monde : il est en pleine discussion avec son bailleur pour essayer d'obtenir une réduction sur les loyers payés pendant les deux mois de confinement, au cours desquels il n'a évidemment pas pu exploiter ses salles. Son bailleur, lui, répond qu'il n'a aucune raison de lui faire cadeau de ces deux mois de loyer.
La seconde personne est un bailleur qui a parmi ses clients de nombreux petits commerçants ; elle se montre tout à fait disposée à accorder des exonérations ou des réductions de loyer, mais elle souhaiterait être un peu incitée fiscalement à le faire, afin d'être moins perdante dans l'histoire.
Les deux points de vue s'entendent ; c'est une question de bon sens. D'une part, il faut aider les exploitants et les commerçants qui ne peuvent pas faire face à des baux s'élevant vite à plusieurs dizaines de milliers d'euros mensuels – même dans les villes moyennes, où les surfaces sont souvent grandes ; d'autre part, il serait également bienvenu d'apporter un peu d'aide aux bailleurs.