La dotation politique de la ville – DPV – , créée sous une précédente législature, a vocation à être attribuée aux cent communes les plus pauvres de France. Elle a été dotée de 100 millions d'euros dans un premier temps, puis de 150 millions l'année dernière ; 150 millions d'euros lui sont de nouveau affectés cette année.
En réalité, malgré son intitulé, la DPV est non pas une dotation, mais une subvention à la main des préfets. Or ceux-ci mettent parfois six mois à demander aux maires concernés quels dossiers ils veulent financer. Ensuite, ils peuvent mettre encore trois mois à répondre. Dès lors, la dotation est notifiée à la fin de l'année budgétaire, alors que ces communes, les plus pauvres de France, je le répète, ont besoin de cet argent en début d'exercice pour travailler dans de bonnes conditions.
Nous proposons de faire ce qui était prévu à l'origine dans le cadre de la réforme de la DPV que j'avais imaginée, à savoir faire de la DPV une vraie dotation, qui sera notifiée en début d'année à ces communes, ce qui leur permettra de faire face aux dépenses sociales indispensables dans de tels territoires en difficulté.