Je ne fuis aucun débat. Je dis simplement que personne ne peut s'exonérer de cet effort collectif et que cette solidarité ne peut pas être uniquement celle de la puissance publique. C'est aussi la solidarité des grandes entreprises donneuses d'ordres vis-à-vis de leurs sous-traitants – elle est vitale dans cette période de crise économique. C'est aussi la solidarité des assureurs vis-à-vis de leurs assurés : je les recevrai d'ici à quelques jours pour leur rappeler que dans cette période particulière, ils ont une responsabilité à exercer et que nous y veillerons. C'est aussi la solidarité des banques : j'ai engagé dès hier soir avec la fédération bancaire française de nouvelles discussions pour voir ce que nous pouvons faire avec des prêts garantis par l'État pour soulager les entreprises, et je veux une nouvelle fois me féliciter du caractère constructif de nos échanges. C'est aussi la solidarité des grands bailleurs : nous voyons bien que la question des loyers, dans cette période où il y a eu beaucoup de fermetures d'entreprises, est devenue extrêmement sensible pour les entrepreneurs et qu'il faut que les bailleurs eux aussi aillent un peu plus loin.
Le rôle de l'État dans ces circonstances particulières, et j'y veille en tant que ministre de l'économie et des finances depuis le premier jour, c'est de faire comprendre à chacun que c'est seulement en se rassemblant et non pas en se divisant, en prenant ses responsabilités et non pas en les fuyant, que nous sortirons de cette crise.