Je suis totalement d'accord avec M. Bricout sur ce point et je regrette de ne pas avoir pu l'indiquer au ministre de l'économie.
J'ai parlé hier de la situation très difficile des sites de production de silicium en France. Malheureusement ce n'est pas la baisse des impôts de production qui les sauvera, même si nous y sommes favorables, quand l'Union européenne taxe à 16 % les importations de silicium chinois alors qu'elles sont taxées à 300 % à l'entrée des États-Unis ! Si le silicium chinois inonde nos marchés c'est parce qu'il est produit à des coûts sur lesquels la France ne pourra jamais s'aligner.
C'est pourquoi je rejoins les propos de notre collègue Bricout : de telles décisions doivent absolument être concertées, sauf à ouvrir le tonneau des Danaïdes au détriment des industries oeuvrant très en amont de la chaîne de production et qui sont pleinement exposées à la concurrence mondiale.
J'aurais aimé que le ministre de l'économie nous dise quelles sont les résistances contre la taxe carbone au sein de l'Union européenne, et quand nous pourrons l'imposer à nos frontières : c'est impératif si nous voulons protéger le marché européen. Il nous faut des réponses immédiates à cette question de la protection du marché européen. Sinon, nous pourrons toujours adopter toutes les baisses d'impôts que nous voudrons, ça ne fonctionnera pas.