Merci, madame Magnier. Je pense que vous avez raison sur toute la ligne concernant le sujet important de la déductibilité. Il nous faut avancer en fonction de ce que nous comprenons de la crise : je vous demande de faire preuve collectivement d'humilité. Je crois que l'État français a fait montre d'une capacité d'adaptation et de réactivité face à la circulation du virus, laquelle peut passer par des fermetures forcées. Ce qui résultera des annonces d'hier, ce sont quelques semaines qu'il faudra compenser pour certains secteurs. Nous sommes encore en 2020 et je crois que nous n'avons pas à prolonger aujourd'hui ces mesures en 2021.
Il nous faut collectivement essayer d'envoyer des signaux de reprise économique pour 2021, soyons un peu optimistes : si nous prolongeons tout d'un an, nous enverrons le message que tout devra rester sous cloche en 2021 parce que nous ne savons pas ce qui va se passer. Je préfère fonctionner dans l'autre sens. Nous sommes capables de prendre des mesures en urgence quand des secteurs sont mis en difficulté par des contraintes administratives et nous le referons pendant les six semaines à venir dans les zones concernées par le couvre-feu. Mais ne votons pas dès à présent la déductibilité de l'abandon des loyers pour 2021 comme si nous savions d'avance que l'année sera difficile pour la restauration et l'hôtellerie. Nous ne le savons pas.