Il est tout à fait dans le même esprit, monsieur le président, mais il n'y a pas d'ironie à faire là-dessus puisque ce sont des sujets graves.
Ce printemps, nos hôpitaux se sont retrouvés à poil, c'est-à-dire sans médicaments, sans hypnotiques, sans sédatifs, et un lobbyiste de l'industrie pharmaceutique expliquait très bien pourquoi : 80 % des matières premières sont aujourd'hui extra-européennes alors que c'était l'inverse il y a trente ans, notamment pour des raisons de normes environnementales qui incitent les entreprises à aller dans des pays où ces normes sont moindres tandis que les coûts de production des principes actifs y sont nettement moins élevés. C'est donc l'addition du dumping environnemental et du dumping social.
Il en est de même pour des produits sanitaires moins techniques, comme ce masque fourni par l'éducation nationale à 5 millions d'exemplaires.