L'Europe, c'est le camion : c'est l'image d'un camion qui devrait figurer au centre du drapeau européen, au milieu des douze étoiles, car c'est sa circulation sur les autoroutes qui permet de relier les lieux de distribution à des lieux de production éloignés. Mais si le camion est le symbole de l'Europe, le porte-conteneur est celui de la mondialisation : en cinquante ans, le transport maritime de produits manufacturés a été multiplié par cinquante. Cela se traduit évidemment par des dommages considérables pour l'environnement, un cargo produisant autant de soufre que 16 millions de voitures.
Le seul moyen de relocaliser les lieux de production et de les rapprocher des lieux de consommation, c'est de s'attaquer à ce talon d'Achille de la mondialisation en augmentant le coût du transport, qu'il soit routier ou maritime. Si on ne veut plus voir des crevettes pêchées en Écosse être envoyées en Thaïlande, à 20 000 kilomètres, pour y être dépiautées avant de parcourir la même distance en sens inverse pour être vendues en Europe, …