Je laisserai le Gouvernement préciser les actions de transformation prévues pour Action logement, qui fait l'objet d'un amendement que je qualifierais d'appel : cet organisme est en effet évoqué dans un article ultérieur.
Je reprendrai ici un propos d'ordre général, que j'avais déjà évoqué lors de la discussion générale, lundi 12 octobre. N'oublions pas que les objets de transformation publique, comme on les appelle, font partie intégrante du projet de loi et que si nous abandonnons ces projets de transformation, nous ne serons plus en mesure d'expliquer notre trajectoire de soutenabilité financière. Action logement n'est qu'un exemple parmi d'autres. Si, face à la crise, la solution que nous choisissons consiste seulement à emprunter plus, à emprunter à l'échelle communautaire et à dépenser plus, sans autre action, il va manquer une variable à l'équation ! Si nous ne sommes pas capables de démontrer que notre sérieux et notre sincérité budgétaire s'accompagnent aussi d'une réelle volonté de poursuivre nos actions de transformation publique, c'est-à-dire de faire mieux, différemment, avec des ressources différentes, comme nous voulons le faire avec Action Logement, nous courons un risque systémique important quant au financement de notre endettement.
Ce n'est pas une réponse stratosphérique par rapport à votre amendement très précis concernant Action Logement. J'affirme vraiment que si nous ne conservons pas notre capacité à transformer un certain nombre de nos organismes publics, comme Action Logement, nous ne parviendrons pas à expliquer pourquoi nous empruntons autant pour faire face à la crise. C'est très important, et ce n'est une réponse décorrélée de votre question. Avant que le ministre délégué ne présente son action en la matière, je citerai un seul chiffre très concret et très proche du terrain, comme vous le souhaitez : la trésorerie d'Action Logement a augmenté de 700 millions d'euros en 2019, après avoir atteint le montant de 8 milliards d'euros en 2018.