En réalité, depuis l'annonce de dépenses supplémentaires, à hauteur d'au moins 1 milliard d'euros, pour faire face aux conséquences du couvre-feu, votre budget est déjà caduc, et vous le savez.
Par ailleurs, votre plan de relance souffre de ne jamais présenter le début du commencement d'un bout de plan de financement. Hélas, il ne s'agit pas d'argent magique. Tous ces milliards nous font perdre le sens des réalités, mais la vérité est que notre pays croule sous la dette, qui atteindra presque 117 % du PIB en 2021, à tel point que le surendettement menace désormais notre souveraineté budgétaire et la pérennité de notre modèle social. Cela nous oblige à emprunter encore 260 milliards d'euros sur les marchés cette année.
De plus, nous avons abordé cette crise en situation de grande faiblesse par rapport à nos voisins. Avant la crise, la France était déjà championne d'Europe des dépenses publiques, qui se montaient à 54 % du PIB ; notre déficit était déjà trois fois supérieur au déficit moyen de la zone euro, à 3 % du PIB ; notre dette atteignait déjà les 100 % du PIB. Sortir le carnet de chèques au détriment des générations futures…