Enfin, je veux avoir un mot pour un champ trop souvent oublié de notre système de soins : la santé mentale. Il y a un paradoxe à considérer ce secteur comme le parent pauvre de la médecine, alors que les crédits qui lui sont consacrés sont très élevés. La réalité, mise en évidence dans le rapport que j'ai coécrit avec ma collègue Fiat en 2019, est que la psychiatrie hospitalière souffre à la fois d'un sous-financement et d'un « mal-financement », lesquels ne permettent pas l'adéquation de l'offre aux besoins. Il était nécessaire de réformer ce financement, ce que nous avions entamé après tant d'années de concertation et d'attente. Dès lors, nous ne pouvons que regretter que soit repoussée la réforme du ticket modérateur en psychiatrie.