Monsieur le ministre, on pourrait débattre longtemps du rôle de l'ONDAM, qui a été depuis sa création une chape pour réduire les dépenses de santé – mais, au bout du compte, réduire aussi l'accès aux soins, et nous en savons quelque chose.
Pour ce qui est des amendements qui nous occupent, j'insisterai sur ce que vient de dire Caroline Fiat. Ils ont en effet pour objet de savoir comment nous allons gérer la reconnaissance de crise dans les quelques mois qui viennent. S'il s'agit de recourir de façon exponentielle au travail des personnels soignants en heures supplémentaires et en jours de repos non pris, ça ne va pas le faire ! La question est de savoir quand nous ouvrons des bureaux d'embauche pour l'hôpital public et quand nous déclenchons le grand plan de formation que nous appelons de nos voeux depuis maintenant des années.
Pour l'instant, nous ne voyons pas se déclencher un processus d'une ampleur suffisante pour nous aider à faire face à la situation. Nous demandons depuis longtemps que s'ouvre une nouvelle ère pour l'hôpital public et que davantage de moyens lui soient accordés, mais ce n'est pas dans ce sens que vont les propositions que vous nous faites.