Depuis que je siège dans cet hémicycle, j'entends parler de la viticulture comme d'une activité agricole comme les autres, qui doit être traitée comme telle. Pourtant, il existe des différences fondamentales. Certaines ont déjà été citées. J'ajouterai que les cultivateurs de petits pois et de carottes encaissent l'argent de leur vente dans un délai raisonnable après la récolte, et qu'il n'en va pas de même pour la viticulture. Certes, nous proposons une exonération en 2021 calculée selon le chiffre d'affaires de 2020, mais c'est parce que le monde viticole vit ainsi, avec des décalages importants. Nous n'avons pas été entendus sur les autres dossiers ; j'aimerais que pour une fois, sur celui-là, nous fassions entendre que la viticulture, qui présente de vraies spécificités, ne doit pas être traitée comme les autres filières agricoles.
Ensuite, le Premier ministre a lui-même reconnu que les aides que nous avons instaurées en faveur de la viticulture comportaient des failles. Les trois amendements que nous soutenons visent à les combler. Peut-être le PLFR4 nous apportera-t-il enfin une réponse – ce ne sera pas la certification HVE ! En attendant, les mesures que nous proposons correspondent aux attentes des acteurs de terrain, qui semblent avoir été entendus par le Premier ministre.