Nous rencontrons de plus en plus d'agriculteurs, qui, à quelques années de la retraite, se posent des questions pour leurs enfants. Certains même leur déconseillent de reprendre le flambeau, à cause des difficultés du secteur et du contexte socio-économique. Ces discussions sont parfois tendues dans les foyers agricoles. Des jeunes se posent la question de la reprise de l'exploitation, même s'ils ont la vocation et la passion de ce métier. Mais, parmi les freins et mécanismes dissuasifs qui existent, l'un peut être corrigé par l'amendement que nous défendons en nombre, car nous souhaitons collectivement favoriser l'installation des jeunes agriculteurs.
Derrière cela se pose la question de la transmission, qui est essentielle dans les territoires : il s'agit de l'avenir des productions locales, de notre alimentation. Nous ne pouvons pas déconnecter la question de l'alimentation de proximité de celle de la transmission des productions, et nous devons nous donner les moyens d'agir.
Nous n'avons pas encore évoqué l'enjeu des agricultrices, qui sont de plus en plus nombreuses à souhaiter s'installer. Il faut agir sur la modulation de la cotisation maternité afin de les aider, notamment au moment des projets de naissance, qui doivent rester un bonheur et non devenir un obstacle à l'installation, et lors des 1 000 premiers jours de l'enfant – car cet amendement est cohérent avec les politiques publiques menées.