Cet amendement a fait l'objet d'un débat en commission. Sur le fond, on ne peut, une fois encore, qu'approuver votre ambition d'une politique forte en matière d'autonomie. Cela étant, la loi du 7 août 2020 relative à la dette sociale et à l'autonomie, et ce que nous définissons dans le cadre du présent PLFSS, laissent encore des étapes à franchir : ce sera notamment l'objet du futur projet de loi sur le grand âge et l'autonomie. La configuration opérationnelle de cette branche, en particulier au niveau local, n'est pas encore tout à fait arrêtée.
Dans son rapport, Laurent Vachey indiquait un certain nombre de pistes ; il nous proposait entre autres un arbitrage au sujet de l'implication des départements et des services déconcentrés, en l'occurrence les ARS, les agences régionales de santé. À ce stade, votre amendement est donc prématuré, car des discussions doivent être engagées avec ces acteurs qui apportent un soutien en cas de perte d'autonomie. Par ailleurs, la notion de « service public décentralisé », trop précise, ne nous permettrait pas d'inclure les services déconcentrés ni les ARS. La rédaction de l'alinéa 5 de l'article 16 est plus englobante, puisqu'elle assigne à la CNSA la mission de piloter et de coordonner l'ensemble des acteurs participant à la mise en oeuvre des politiques de soutien à l'autonomie. Par conséquent, avis défavorable.