Par cet amendement, je me fais le porte-parole des acteurs du grand âge et des familles de la Martinique. Selon les projections actuelles, elle sera en 2050 le département le plus vieux de France ; en vingt ans, c'est une transition spectaculaire qui a eu lieu puisqu'à l'orée des années 2000, c'était le département le plus jeune de France. Dans très peu de temps, en effet, une bonne partie de la population sera âgée de plus de 60 ans. Avant cette échéance, les personnes âgées sont un sujet de préoccupation majeur.
La création d'une branche autonomie au sein du régime général de sécurité sociale nous apparaît comme une évolution pertinente – le vieillissement et le handicap méritent des discussions dédiées – , mais il faut savoir se donner les moyens de ses ambitions.
En l'état, le CNSA paraît être l'organe pertinent pour prendre en charge cette branche, mais il faut intervenir au plus près des territoires. Si le texte semble aller dans cette direction, il n'offre malheureusement pas toutes les garanties et les données claires et précises concernant l'articulation locale de la branche autonomie.
Plus tôt dans l'année, j'ai proposé le lancement d'un plan exceptionnel d'accompagnement de ce phénomène d'accélération du vieillissement de la population en Martinique, comportant la création d'une maison de l'autonomie, chargée de toutes les missions relatives au grand âge.
Il faut davantage de décentralisation et un maillage fort entre les différents acteurs du médical, du social et du médico-social, car c'est au plus près du terrain que nous devons travailler. Nous faisons confiance à la CNSA pour encadrer et codiriger la branche autonomie, mais nous estimons que l'échelon local doit être prépondérant.
Nous demandons donc la remise d'un rapport sur l'éventuelle création d'une maison de l'autonomie de la Martinique, et sur les conditions dans lesquelles celle-ci pourrait voir le jour.