Au moment d'examiner l'article 17, je me félicite du retrait du mécanisme de sauvegarde ciblant les médicaments innovants anticancéreux : il constituait un dispositif incohérent et inutilement pénalisant.
Je me ferai également l'écho auprès de vous, monsieur le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles, de l'appel à l'aide, du cri d'alerte, de deux jeunes mamans de ma circonscription – Anaïs, 32 ans, et Cyrielle, 33 ans – , qui luttent contre un cancer du sein dit triple négatif, de nature plus agressive que les autres puisqu'il se caractérise par l'absence de récepteurs hormonaux. Ces jeunes femmes rencontrent des difficultés pour accéder à des médicaments anticancéreux innovants. Or il en existe actuellement en Allemagne.
Une course contre la montre s'est engagée pour sauver ces femmes, qui sont jeunes. Vous me répondrez sans doute que des essais sont en cours en France, mais leur évaluation doit être accélérée, car le combat de ces deux femmes contre la maladie ne peut attendre les avancées de la recherche en France. Leur appel doit être entendu : il faut faciliter l'accès des femmes, si elles le souhaitent, aux traitements innovants proposés en Allemagne. Ces traitements sont coûteux, il est vrai : ils doivent donc faire l'objet d'un accord du médecin-conseil national ou de la CPAM sous la forme d'un formulaire S2 de droit aux soins programmés.
En ce mois d'octobre rose, nous ne pouvons pas ne pas entendre l'appel de ces femmes. Nous devons les aider. Je vous remettrai tout à l'heure une lettre qu'elles vous ont écrite, monsieur le secrétaire d'État. Si des traitements existent à côté de chez nous, donnons-leur la chance de pouvoir être sauvées !