Vous ne répondez pas à la question qui vous est posée, monsieur le secrétaire d'État : 30 millions moins 30 millions, cela donne zéro ! L'effort fourni par l'État pour accompagner les répartiteurs à hauteur de 30 millions d'euros ne fait que compenser les frais de livraison des 700 millions de masques pendant la crise. La taxation dont nous parlons est injuste, car elle porte sur une assiette non pertinente – le chiffre d'affaires. Je maintiens par ailleurs qu'elle est invraisemblable : comment peut-on prélever 180 millions d'euros de taxe alors que le résultat des répartiteurs n'est que de 115 millions d'euros ? Enfin, cette taxation est irréaliste : qui pourrait supporter une taxe aussi confiscatoire ?
Nous avons déjà perdu suffisamment de temps : voilà trois ans qu'on nous demande de retirer nos amendements au prétexte qu'une réforme structurelle serait en cours d'élaboration. Les grossistes-répartiteurs sont désormais au pied du mur – j'insiste sur ce point – et il est urgent d'agir. Je ne retirerai donc pas mon amendement cette année, car chacun doit prendre ses responsabilités. Or, pour le coup, notre responsabilité nous impose bien de voter en faveur de ces amendements : sans cela, il n'y aura bientôt plus de grossistes ni de pharmacies.