Il est également défavorable, mais permettez-moi de donner quelques éléments d'explication. Évidemment je rejoins l'analyse des trois orateurs concernant l'intérêt du patient et les difficultés d'approvisionnement en médicaments dérivés du sang, difficultés que notre pays connaît depuis quelques années.
Il s'agit d'un marché en forte tension du fait de la croissance de la demande mondiale et nationale. Dans ce contexte, pour garantir l'accès à l'arsenal thérapeutique le plus large possible, la France fait appel à des médicaments dérivés du sang disposant d'autorisations de mise sur le marché, octroyées à d'autres fractionneurs, y compris ceux ayant recours à des dons rémunérés, soit lorsque la demande a été déposée en procédure centralisée, soit dans le cadre d'autorisations de mise sur le marché national dérogatoires. Cependant, il nous semble que toute mesure visant à modifier les dispositions législatives actuelles concernant les médicaments dérivés du sang ne peut s'entendre que dans le cadre d'une vraie réflexion stratégique et concertée plus globale avec l'ensemble des acteurs de la filière sang et plasma. Ce serait en effet toucher au modèle français éthique du don du sang, qui revêt un caractère très sensible, vous le savez, pour les associations de donneurs, fournisseurs de la matière première, tout comme pour les associations de malades. Cela explique que nous nous opposions aux amendements.