Cela confirme mon sentiment : nous sommes venus remplir une formalité, comme le montre l'absence du ministre. Vous voulez expédier l'examen du texte dans l'après-midi, pour ne pas avoir à siéger ce soir. Sans vote solennel ! On prolonge l'état d'urgence, on est prêt à mettre entre parenthèses les libertés publiques, et il n'y a pas de vote solennel ! Il ne s'agit pas d'un jour ordinaire, d'une séance ordinaire : les députés vont donner les pleins pouvoirs au Président sur l'essentiel, la santé et les libertés ! On va laisser l'Élysée interdire, à son gré, la musique et les mariages, les théâtres et les enterrements ! On ignore ce qui va se passer, mais les décisions ne pourront pas être prises par un seul, au sommet : elles doivent faire l'objet d'un débat à l'Assemblée, et avec les Français.