J'entends ce que vous dites, monsieur le rapporteur spécial, mais la comparaison avec nos voisins européens ne me paraît pas pertinente, bien qu'elle soit fréquemment avancée. Au cours des dix dernières années, dans le financement total de la recherche, la part du financement par crédits budgétaires est passée de 69 % à 60 % : elle a donc perdu dix points. Cette évolution ne vous est évidemment pas imputable, je n'ai jamais rien prétendu de tel – elle découle des précédents quinquennats – , mais nous avons quant à nous la volonté d'y mettre un terme. C'est pourquoi nous proposons de flécher les crédits supplémentaires octroyés à l'ANR vers des crédits pérennes plutôt que vers des crédits d'appels à projets.