Avant de le défendre, je dirai un mot de la méthode que nous allons employer. M. Laurent Saint-Martin et moi sommes tous les deux rapporteurs spéciaux sur cette mission et nous nous chargerons donc alternativement de donner l'avis de la commission sur les amendements. Plus de deux cents ont été déposés, ce qui est largement supérieur au nombre habituel sur les crédits d'une mission. Nous serons donc brefs et j'appelle les orateurs à faire preuve de la même concision.
L'amendement no 868 exprime notre refus de faire de la relance le prétexte à de simples dépenses courantes ; il tend à supprimer, dans la mission « Plan de relance », les crédits qui n'ont pas de raison d'y figurer. On voit que certains ministères y ont fait leur marché. C'est le cas, en particulier, de celui de l'intérieur, comme le montrent les dépenses relatives aux caméras piétons, aux tasers, au maintien en condition opérationnelle des hélicoptères et des avions de la gendarmerie nationale ou de la sécurité civile. Ces crédits sont dépourvus de tout lien avec la notion même de relance et doivent donc figurer dans les missions habituelles. Il en va de même des créations de places dans les centres d'accueil et d'examen des situations pour l'obtention du droit d'asile. La liste n'est pas exhaustive, mais avec les exemples que nous avons choisis, on atteint déjà 350 millions d'euros ! Nous proposons donc de remettre ces crédits à leur place.