Je ne vous étonnerai pas en affirmant également mon soutien à l'amendement du président Woerth. Plusieurs exemples éclairants illustrent la tendant au saupoudrage. Au sein de la mission « Plan de relance », 3,4 milliards d'euros sont consacrés à la jeunesse. Or, en 2020, nous avons déjà voté 1 milliard pour financer le plan « un jeune, une solution ». On ne comprend pas très bien comment les deux seront articulés. Les crédits du dispositif MaPrimRénov' sont dispersés entre la mission « Plan de relance », avec 2 milliards d'euros, la mission « Écologie, développement et mobilité durables » et la mission « Cohésion des territoires », par l'intermédiaire des crédits consacrés à l'Agence nationale de l'habitat – ANAH. On le voit, l'affiche est belle, mais on a l'impression qu'en coulisses, les ministères ont réclamé leur dû, au titre de leur politique habituelle, et que le plan de relance n'est qu'un habillage. En juillet, lors du collectif budgétaire, nous avons ouvert 10 milliards d'euros en crédits de paiement pour le plan de soutien aux secteurs de l'aéronautique et de l'automobile. Ici sont ajoutés 763 millions pour en financer une partie. En juin, 600 millions ont été engagés pour financer la prime à la conversion automobile. Ces sommes aussi réapparaissent dans le plan de relance. L'ensemble est complètement illisible. Il convient donc d'adopter cet amendement, afin que nos concitoyens comprennent qu'une véritable politique de relance est menée, qui ne s'apparente ni à un simple soutien, ni au financement d'une politique classique menée par les ministères.