J'abonde dans le sens de M. Dominique Potier. En réponse à certains de mes amendements au projet de loi de financement de la sécurité sociale – sur la structuration des métiers du lien, sur le congé de deuil pour les auxiliaires de vie, sur la nécessité de faire un travail en tournée, etc. – , on m'a renvoyé à l'examen du plan de relance. Est-ce que, ce soir, je pourrai entendre une ministre qui connaît le dossier des auxiliaires de vie ? De même, les ministres chargés de l'industrie – j'ai également déposé des amendements relatifs au secteur de l'aéronautique – ou de l'agriculture seront-ils présents ?
À nouveau, le travail que nous effectuons est purement formel : comme vous savez déjà que votre plan de relance va être adopté à peu près sans changement, il n'y aura pas ni échange, ni débat, on ne pourra pas s'interroger sur les choix que vous faites.
Les premiers amendements en discussion concernent la jeunesse : est-ce que nous allons pouvoir discuter avec la secrétaire d'État concernée ? Non ! Il n'y a aucun lieu de débat pour s'interroger sur ce que nous allons faire pour la jeunesse. J'imagine, monsieur le secrétaire d'État, que vous disposez de fiches proprement rédigées et que vous saurez les lire avec le ton adéquat. Mais qu'en est-il du contenu politique ? Quel sens donnons-nous à la vie de la cité, qu'allons-nous faire ensemble dans les prochaines années, comment allons-nous affronter les défis à venir ? Sur ces questions, il n'y aura pas de débat ici ; ce n'est qu'une chambre d'enregistrement.