J'espère que l'amendement sera jugé recevable lorsque le président de la commission des finances exercera son contrôle. Si tel n'est pas le cas, il y aura eu un gros bug au cours de la présente séance, car vos propos n'auront pas été suivis d'effet. Nous verrons bien ce qu'il en sera.
Quant au revenu de base, le groupe Socialistes et apparentés vous a proposé de l'instaurer en janvier 2019, en insistant sur la nécessité d'un filet de sécurité. Le Gouvernement a utilisé Bpifrance, outil prêt à l'emploi, créé en 2013. Cela lui a permis d'agir immédiatement, en proposant aux entreprises des prêts garantis par l'État. Le pendant, ce serait d'expérimenter pendant deux ans, dans dix-huit départements, un revenu de base ouvert aux jeunes de moins de 25 ans. Depuis le début de notre discussion sur la jeunesse, nous nous rendons bien compte qu'il y a d'énormes trous dans la raquette : à l'égard des jeunes qui sont sortis du système ; à l'égard de ceux qui ne peuvent pas poursuivre leurs études ; à l'égard de ceux qui, tout simplement, n'ont pas d'emploi.
Les aides que vous proposez, monsieur le rapporteur spécial, sont destinées aux entreprises qui offrent des emplois. Or, parmi les 700 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail, beaucoup ne touchent pas le RSA, beaucoup ont perdu le petit job – garde d'enfant, serveur au restaurant – qui leur permettait de financer leurs études. Bref, ils n'ont rien du tout, et vous ne leur proposez pas de filet de sécurité.