Nous ne vous laisserons pas expédier comme une simple formalité l'examen des amendements relatifs à la jeunesse. Je le répète, il y a 1 million de pauvres en plus, et ce sont massivement des jeunes.
Vos mesures, en particulier la réduction des cotisations sociales de 4 000 euros pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans, fonctionneront peut-être en partie, mais cela ne suffira pas. En effet, le nombre de demandes de RSA a augmenté de 10 % à l'échelle du pays ; c'est un fait massif, monsieur le secrétaire d'État.
Par ailleurs, j'aimerais que vous répondiez à nos arguments macroéconomiques. D'après le Fonds monétaire international, le Conseil d'analyse économique et l'Observatoire français des conjonctures économiques, donner aux entreprises – vous leur attribuez aujourd'hui 20 milliards d'euros – est en réalité moins efficace pour l'économie que de donner aux jeunes, aux précaires et aux ménages modestes. Quid notamment du coefficient multiplicateur évoqué par l'OFCE ?
Nous sommes effectivement convaincus qu'il serait plus efficace de donner aux ménages modestes. Le CAE indique que ceux-ci dépenseraient immédiatement 50 % de l'argent qu'on leur donnerait. Il préconise de leur allouer un bon d'achat sous la forme d'un chèque à dépenser avant 2021, ce qui contribuerait à la relance.