Intervention de Aurélien Taché

Séance en hémicycle du lundi 26 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission plan de relance (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

Nous allons effectivement continuer à discuter du RSA.

Je déposerai des amendements analogues sur la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », mais je suis content d'avoir pu déposer ces amendements-ci sur la présente mission, car j'ai pu proposer de transférer vers le RSA des crédits consacrés à la compétitivité. Si nous nous étions montrés capables de procéder à une telle réaffectation, cela aurait été un symbole important.

Les amendements nos 306 et 305 concernent non pas l'ouverture du RSA aux jeunes mais l'augmentation de son montant.

Les minima sociaux actuellement versés en France ne permettent pas aux gens de vivre au-dessus du seuil de pauvreté. Est-il normal qu'il en soit ainsi dans la sixième puissance mondiale ? Il n'y a pas si longtemps, lorsqu'on évoquait les « jours d'après » la crise terrible que nous vivons, on rêvait encore de solutions véritablement transformatrices. Ces jours seront-ils ceux qui verront le relèvement des minima sociaux jusqu'au niveau du seuil de pauvreté, à savoir 50 % du salaire médian ? C'est ce que nous proposons par l'amendement no 306 .

L'augmentation serait significative, et la mesure coûterait au total un peu plus de 6 milliards d'euros, mais ce serait encore bien peu par rapport aux 100 milliards que l'on est capable de trouver dans cette situation exceptionnelle. Vous l'avez précisé, monsieur le secrétaire d'État, les aides sociales prévues dans le plan de relance s'établissent à environ 1 milliard d'euros, soit 1 % du total. En adoptant cet amendement, nous pourrions sortir tous les Français de la pauvreté.

Au cas où ce ne serait pas possible, nous pourrions nous replier sur l'amendement no 305 , qui vise à augmenter de 10 % le montant du RSA, conformément aux demandes formulées par les grandes associations de lutte contre la pauvreté pour faire face à l'urgence.

Je vous invite, mes chers collègues, à voter un de ces amendements. Il nous faut démontrer que cette crise peut aussi être l'occasion de changements majeurs sur le plan social. Nous pouvons en finir avec la pauvreté en France, enfin. C'est réalisable.

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