Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du samedi 24 octobre 2020 à 9h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

… la création d'un pôle public du médicament, la réquisition de l'industrie textile, la suspension des loyers, la gratuité des obsèques pour les familles des victimes du coronavirus, la gratuité des masques, la reconnaissance du coronavirus comme catastrophe naturelle, la reconnaissance de la covid-19 comme maladie professionnelle, l'encadrement des prises alimentaires, la lutte contre la précarité énergétique, l'annulation de la dette.

Nous avons aussi proposé onze mesures d'urgence pour les moyens de protection globale de la population, et des mesures d'urgence dédiées aux étudiants et aux étudiantes ; vingt-cinq propositions pour la sortie de crise au niveau européen ; un plan de déconfinement général et un plan de déconfinement économique pour une bifurcation écologique ; quatre guides sur les violences intrafamiliales liées au confinement ainsi que sur la protection des salariés pendant la crise ; enfin, des analyses des ordonnances et des préconisations municipales pour les élus.

Infantilisant le peuple, méprisant la représentation nationale et la société civile, vous n'avez cessé de mentir, perdant sans conteste la bataille de l'opinion. Pour ce qui est de la gestion de la crise et du manque d'anticipation, rappelons qu'en novembre 2019, des premiers cas ont été détectés en Chine, mais aussi en France. Pourtant, le 24 janvier, la ministre de la santé a expliqué que le risque d'importation depuis Wuhan était quasi nul et le risque de propagation du coronavirus dans la population très faible, avant d'avouer, en mars, qu'elle avait quitté le ministère « en pleurs, parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. » Cette même ministre est aujourd'hui assignée – comme vous, monsieur Véran – devant la Cour de justice de la République.

Quant au dépistage, le 17 mars 2020, la France n'était « pas visée par les consignes de l'OMS de tester, tester, tester », expliquait Jérôme Salomon. Le 24 mars, vous expliquiez vous-même, monsieur le ministre, que tout allait bien, que nous avions toutes les capacités qu'il faut. Il y a quelques jours, Emmanuel Macron, lui, reconnaissait l'échec de votre non-stratégie.

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