… si des lits avaient été ouverts, des effectifs mobilisés, des protocoles écrits pour permettre de vivre malgré le virus, de protéger plus fermement les plus vulnérables, d'identifier les métiers absolument indispensables à la vie du pays… Mais de cela, rien n'a été fait. Parce que la tension sur les capacités hospitalières va de nouveau exploser, vous voudriez que nous vous fassions de nouveau totalement confiance.
Vous comprendrez, monsieur le ministre, qu'en toute responsabilité, nous ne puissions le faire sans trahir les Français, d'autant plus que vous ne nous dites pas ce que vous entendez faire de ces prérogatives, ni ce qu'est votre plan d'attaque – même si, hier, le Président de la République a enfin admis qu'il fallait se préparer à un nouveau confinement.
Mais il y a tant de choses ! Des pans entiers de l'économie et de la culture s'effondrent un peu plus chaque jour. Les Français sont inquiets ; les Français ont peur ; ils n'ont plus confiance : ils veulent savoir, ils veulent prévoir, ils veulent comprendre. Les Français sont à bout. Le climat anxiogène que vous entretenez par vos déclarations fluctuantes n'est plus supportable. En responsabilité, forts de la confiance que nous ont accordée nos concitoyens, nous ne pouvons à nouveau abdiquer et vous laisser les clefs du pays. Vous n'y arrivez pas : on vous aidera, tous ensemble !