Monsieur le Premier ministre, hier étaient convoqués en urgence un puis deux conseils de défense. Les chefs de parti et de groupe parlementaire, ainsi que les partenaires sociaux ont été, à leur tour, reçus cet après-midi ; des ministres ont quitté précipitamment le banc pour rejoindre Matignon, et le ministre des solidarités et de la santé a annulé l'audition à laquelle il devait se rendre cet après-midi devant la mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences de l'épidémie de covid-19.
Le sentiment d'un vent de panique est saisissant. Le 14 juillet dernier, le Président de la République affirmait que nous étions prêts à affronter une seconde vague. Vous-même, le 27 août, vous déclariez : « Face à la pandémie, il n'y a pas de quoi s'affoler. » Le 22 octobre, le ministre des solidarités et de la santé avançait, à l'appui du couvre-feu, que « sans mesures nouvelles là où c'est nécessaire pour freiner l'épidémie, il y aurait, dans les quinze jours, jusqu'à 50 000 malades diagnostiqués quotidiennement. » Ce seuil a été atteint quatre jours après cette déclaration.
Je crains que vous n'ayez, d'une certaine manière, participé d'un relâchement dans notre combat contre le virus.
Aujourd'hui, c'est l'alarme, le Conseil scientifique alerte depuis plusieurs semaines sur une incidence de la maladie hors de contrôle. L'hôpital se prépare au pire et des mesures difficiles doivent être prises.
Monsieur le Premier ministre, les Français sont inquiets de l'épidémie, mais ils le sont aussi des tergiversations dans la gestion de la crise.
Le 29/10/2020 à 13:59, Laïc1 a dit :
Vu les compétents qu'on a au pouvoir, on se prépare pour la 3ème vague...
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