L'évolution de l'épidémie est en effet très préoccupante en Polynésie française, et nous sommes collectivement mobilisés pour l'affronter, sachez-le. En une semaine, le nombre de cas actifs a plus que doublé, il y a eu dix-sept hospitalisations supplémentaires ; le nombre de personnes admises en réanimation a pratiquement doublé en sept jours plus sept, pour atteindre plus d'une vingt. Le taux d'incidence, de 500 cas pour 100 000 habitants, est exorbitant, et nous déplorons le décès de vingt personnes, dont six au cours de la dernière semaine.
Les autorités sanitaires maintiennent un lien direct et continu avec les autorités de Polynésie française, pour suivre l'évolution de l'épidémie. Plusieurs rencontres ont été organisées, avec les maires, les responsables de culte et les organisations syndicales ; l'objectif principal est de présenter les mesures applicables dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. La majorité des interlocuteurs s'accordent sur l'importance d'adopter des mesures fortes pour enrayer la progression.
De nombreux soutiens ont déjà été mobilisés depuis le début de la crise, notamment en matériel et en renfort humain. Les besoins exprimés par le haut-commissaire et le président Fritch, fin août, ont été rapidement satisfaits et font l'objet d'un suivi rigoureux et continu du centre de crise ; je pense aux réserves sanitaires que vous évoquiez, aux équipements de protection individuelle et aux commandes de réactifs et de matériels de prélèvement. Ce soutien a permis d'identifier les leviers d'optimisation dans l'organisation et dans la gestion des ressources disponibles. La question d'une aide supplémentaire est en cours de discussion et d'analyse, nous y sommes favorables. Un autre enjeu concerne la disponibilité des tests en nombre suffisant, afin de tester plus largement et plus rapidement la population et de limiter la diffusion du virus, notamment dans les archipels. Pour conclure, je vous assure que le centre de crise est pleinement mobilisé.