Intervention de Brahim Hammouche

Séance en hémicycle du mardi 27 octobre 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Plan pauvreté

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

La crise est d'une magnitude sans précédent ; on compterait 1 million de nouveaux pauvres en raison de la crise liée à la covid-19. Les associations voient affluer dans leurs locaux non seulement des étudiants, des intérimaires et des chômeurs, mais aussi, et cela était inédit, des autoentrepreneurs et des artisans, des personnes qui étaient jusqu'alors éloignées de la pauvreté. Elles s'ajoutent aux 9,3 millions de personnes qui vivaient déjà au-dessous du seuil de pauvreté. Le nombre des bénéficiaires de l'aide alimentaire a augmenté de 30 %, celui des demandeurs du RSA de 20 %.

Dans tous les aspects de la vie quotidienne, de la subsistance à l'accès aux soins ou à l'éducation, ces concitoyens sont confrontés à des arbitrages quotidiens et parfois à des renoncements importants : manger ou se chauffer, soigner ses dents ou acheter un vêtement pour l'hiver, réparer sa voiture pour chercher du travail ou payer son loyer. En plus des privations matérielles et de droits, inacceptables dans notre pays, ils vivent en permanence dans l'insécurité, sans qu'il leur soit toujours possible de se projeter dans un avenir meilleur.

Léon Bourgeois écrivait : « Si la liberté humaine est un principe, le droit à l'existence en est un aussi, nécessairement antérieur à tout autre, et l'État doit le garantir avant tout autre. » Dans ce contexte de coronavirus, l'État est au rendez-vous, comme nul autre, comparativement à ses voisins. Ainsi, dès le confinement, l'État a soutenu le pouvoir d'achat des plus précaires. Le plan de relance a prolongé cet effort indispensable de solidarité, par une nouvelle dotation de 6 milliards d'euros.

Vous avez annoncé un acte II du plan pauvreté, qui abonderait de 1. 8 milliard supplémentaire un budget initialement doté de 8 milliards. Pouvez-vous nous détailler le contenu de ces mesures de prévention et de lutte contre la bascule dans la pauvreté ? Au nom du « droit à l'existence » en ces temps difficiles, et sous les auspices de notre République sociale, je vous remercie.

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