Madame la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, depuis quelques années, nos mois et nos semaines prennent de la couleur, et les revers de nos vestes s'enluminent de rubans. Octobre rose est le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et à la collecte des fonds pour soutenir la recherche. Malheureusement, je crains que la covid-19 n'en soit le fossoyeur, notamment pour celles et ceux encore éloignés des soins, comme les personnes en situation de handicap.
Porteuses d'un handicap moteur, mental ou psychique, ces personnes sont, elles aussi, confrontées au cancer. Il nous faut rendre le dépistage plus inclusif, en sensibilisant les professionnels de soins aux spécificités des personnes mais aussi en coordonnant les différents intervenants des secteurs sanitaire et médico-social.
Dans l'Aude, une convention de partenariat a été signée vendredi entre le centre régional de coordination des dépistages des cancers d'Occitanie et l'AFDAIM-ADAPEI 11, afin que toutes les personnes handicapées dépendant de cette association voient leur accès au dépistage des cancers colorectaux, du sein et gynécologiques garanti. Grâce à cette collaboration, le personnel de l'association sera formé, les médecins sensibilisés et des outils de communication adaptés mis à disposition.
Madame la secrétaire d'État, je connais votre engagement, vous qui avez d'ailleurs confié à Philippe Denormandie, en 2019, une mission sur les personnes en situation de handicap, intitulée « Ne pas avoir à choisir entre être accompagné et être soigné ».
La prévention passe par l'accès aux dispositifs de dépistage organisé. Que comptez-vous faire pour qu'il soit adapté et élargi aux personnes en situation de handicap, et qu'ainsi nous puissions tous regarder l'avenir confiants, avec l'audace d'un réel espoir ?