Intervention de Thierry Michels

Séance en hémicycle du mardi 27 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Michels :

Au coeur même de la deuxième vague d'une épidémie qui bouleverse nos vies et notre société depuis maintenant huit mois, j'ai, avant toute chose, une pensée pour les malades et leurs familles. À leurs côtés, 2 millions de professionnels de santé travaillent sans relâche ; nous leur réitérons notre soutien et nos remerciements et appelons à la responsabilité de chacun dans la lutte contre la covid-19.

Ce projet de loi de financement de la sécurité sociale est d'abord un budget de réponse à la crise sanitaire : à crise exceptionnelle, financement exceptionnel. Le texte reflète les efforts réalisés pour la gestion de la crise : achat d'équipements de protection individuelle, prise en charge à 100 % des tests et téléconsultations, qui ont connu un développement aussi rapide qu'essentiel dans cette crise. Pour la poursuite de la gestion de crise en 2021, sont prévus 4,3 milliards d'euros, répartis entre masques, tests et vaccins. Nos concitoyens et les soignants pourront donc continuer à se protéger au quotidien comme il se doit. Nous saluons également le financement d'une prime covid pour les personnels des services d'aide et d'accompagnement à domicile, qui fait suite à la prime pour l'ensemble des soignants ; ces 80 millions d'euros de primes sont un signal fort, une reconnaissance nationale de l'engagement de ces professionnels auprès de nos aînés et des personnes fragiles. Compte tenu de la situation exceptionnelle que nous avons connue, les complémentaires santé ont réalisé des économies sur les soins courants ; nous leur demandons donc une contribution temporaire exceptionnelle au titre de la solidarité nationale.

Ce PLFSS est aussi celui de la mise en oeuvre du Ségur de la santé, concertation qui avait pour ambition de définir les orientations de l'hôpital public de demain – carrières et métiers, financement et simplification de l'organisation territoriale. Elle a abouti à des décisions fortes en matière d'évolution des métiers et des rémunérations. À ce titre, ce budget matérialise un effort sans précédent de près de 9 milliards d'euros de revalorisation salariale. Concrètement, cela représente 183 euros nets supplémentaires par mois pour les personnels des établissements de santé et des EHPAD, et 218 euros nets par mois pour les soignants.

À la suite du débat en commission et avec le soutien déterminant de la majorité parlementaire, une enveloppe de 200 millions d'euros sera versée chaque année par la CNSA aux départements, à partir d'avril 2021, pour améliorer l'attractivité des métiers du domicile. Nous nous engageons ainsi en faveur de la revalorisation des salaires des professionnels de ce secteur indispensable pour permettre à nos aînés de vieillir chez eux.

L'investissement en santé est, quant à lui, massivement relancé. Cela commence par la reprise d'un tiers de la dette des établissements hospitaliers, à hauteur de 13 milliards d'euros, afin de redonner aux hôpitaux les marges financières au quotidien qui leur permettront, par exemple, de renouveler des équipements essentiels pour améliorer la qualité des soins et les conditions de travail de nos soignants. En parallèle, un fonds transversal pour la modernisation et l'investissement en santé est créé, doté de 6 milliards d'euros ; il permettra d'investir dans le numérique en santé et de rénover les établissements médico-sociaux, ce qui rendra possible la transformation des EHPAD en des lieux plus agréables à vivre pour nos aînés.

Ce PLFSS est en outre résolument tourné vers l'avenir. La société évolue dans ses envies et ses pratiques ; ce budget en prend acte…

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