Intervention de Catherine Kamowski

Séance en hémicycle du mardi 27 octobre 2020 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Administration générale et territoriale de l'État ; sécurités ; contrôle de la circulation et du stationnement routiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Kamowski :

Nous voici confrontés à des situations sanitaire, économique, sociale, diplomatique ou environnementale qui, chacune, à juste titre, nous inquiète ou nous angoisse. Raison de plus pour nous assurer que l'État a les moyens de résister et qu'il continue à assurer sereinement et solidement ses missions.

À ceux qui veulent jouer sur les perspectives d'un chaos, je dis : ayons foi en notre pays et en notre avenir car tout ne se résume pas à une crise, aussi importante soit-elle. Cette crise redéfinit nos priorités, elle n'annule pas l'absolue nécessité de maintenir, de transformer et de renforcer l'organisation de l'État, protecteur de nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité.

Dans le cadre annuel de la discussion budgétaire, il s'agit donc d'assurer la continuité de l'action publique et de développer des axes de protection nécessaires à la fois à la transformation de notre pays et à la gestion de son fonctionnement habituel.

Pour la mission « Administration générale et territoriale de l'État » sur laquelle je vais maintenant concentrer mon propos, trois maîtres-mots sous-tendent les missions du ministère de l'intérieur : déconcentration, mutualisation et modularité.

Cet exercice budgétaire va dans le sens de la loi de transformation de la fonction publique, que nous avons votée en 2019 et qui commence à porter ses fruits. C'est aussi l'occasion de reconnaître l'engagement quotidien des femmes et des hommes qui composent ce ministère.

Les crédits proposés soutiennent ce qui est au coeur des institutions républicaines. Ils garantissent l'exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques de nos concitoyens, assurent la présence de l'État dans les territoires et permettent de mettre en oeuvre localement les politiques publiques nationales.

Nous nous réjouissons que le mouvement de transformation et de rénovation du réseau préfectoral, de son organisation comme de ses missions, se poursuive. Préfets et sous-préfets sont au coeur de l'action de l'État, au plus près des Français, élus comme citoyens. Il a été beaucoup question du couple composé du maire et du préfet ces derniers mois. Il a fait et fait encore la preuve de sa pertinence. Le renforcement du rôle et des moyens des préfets dans les départements est un gage d'efficacité de l'action publique et de la compréhension de l'action de l'État par nos concitoyens. Le nécessaire effort que nous nous imposons en matière de personnel portera uniquement sur l'administration centrale et non sur l'administration déconcentrée, où les forces vives devront être déployées pour la réussite du plan de relance que nous avons voté hier. Cette décision est favorablement accueillie par le groupe La République en Marche. Ce renforcement s'accompagne d'un objectif de mutualisation des fonctions support, objectif de bon sens et de bonne administration pour un service public plus souple que nous approuvons.

Stéphane Mazars a déjà dit beaucoup de choses sur la mission « Sécurités ». Je salue la poursuite des efforts engagés depuis 2017 en faveur des policiers et des gendarmes : vous recruterez, monsieur le ministre, 2 000 policiers et gendarmes supplémentaires en 2021, grâce aux crédits que chacun d'entre nous, j'en suis certaine, ne manquera pas de voter. Ils financeront également, ce dont nous nous réjouissons, parce que cela était tout aussi attendu que nécessaire, la prime de nuit et les heures supplémentaires. Nous serons attentifs à ce que vous entamiez rapidement, avec ces crédits, le renouvellement des infrastructures immobilières et des moyens. Je pense aux commissariats, qui recevront un investissement massif, aux véhicules, qui bénéficieront d'un plan de renouvellement historique, mais aussi aux investissements dans les nouvelles technologies, qui doteront nos forces de l'ordre de moyens modernisés et adaptés aux nécessités du temps. C'était plus qu'attendu, c'était urgent, c'était plus que nécessaire, c'était impératif.

Je me félicite enfin du déploiement des caméras-piétons : comme ancien maire dont la police municipale a expérimenté ce dispositif, je sais à quel point la mission des agents peut en être facilitée.

Pour conclure, c'est pour la cohérence entre volonté et décisions, entre déclarations et actions budgétaires que les députés du groupe La République en marche voteront les crédits de ces missions budgétaires.

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