Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de la relance, monsieur le ministre délégué chargé des comptes publics, nous avons tous bien conscience qu'en raison de la crise actuelle nous sommes face à une équation budgétaire impossible. Nous pourrions en débattre longuement.
Néanmoins, la partie du plan de votre plan de relance consacrée aux plus fragiles est véritablement très faible. Ils bénéficient de 0,8 % de la totalité des montants engagés. Vous avez fait le choix, dont nous a parlé le ministre cet après-midi, de plutôt cibler les entreprises pour les aider à créer des emplois. Très bien. Cependant, si le Premier ministre invite demain les présidents de groupe politique et les chefs de parti, on imagine que ce n'est pas pour nous expliquer que l'économie repart ; c'est sans doute parce que vous allez devoir prendre des mesures difficiles. Pour que le pays tienne, il est donc essentiel que tous et toutes – en particulier les personnes dont les revenus sont les moins élevés – évitent de se retrouver dans des situations catastrophiques. J'ai bien pesé mes mots en disant « catastrophiques ».
Nous saluons certaines de vos propositions, mais nous voulons aller plus loin. C'est le sens de l'amendement no 959 . Là où vous proposez de verser en une fois une prime de 150 euros pour les allocataires sans enfants du RSA – revenu de solidarité active – et de l'ASS – allocation de solidarité spécifique – , nous proposons de la porter à 300 euros. Certes, les personnes concernées n'ont pas d'enfants, mais, pour nous, c'est un minimum car elles rencontrent des difficultés pour se nourrir.