Le débat sur le revenu universel traverse aujourd'hui notre société, et nous souhaitons y prendre toute notre part. De manière surprenante, elle a pris une nouvelle ampleur au cours de la crise sanitaire. Des travailleurs indépendants et des agriculteurs sont même venus me voir pour me faire part de leur intérêt pour cette mesure, qui aurait permis, selon eux, d'assurer un soutien à chaque Français dès le premier mois de confinement. L'idée se défend et mérite d'être débattue.
Sur la manière d'organiser la solidarité au sein de notre société – une société confrontée à de profondes mutations, numériques notamment – , force est de constater que la droite et la gauche affichent encore des différences fortes. Pour nous, rien ne doit se faire dans l'effacement des devoirs des bénéficiaires. Si nous sommes favorables à une expérimentation grandeur nature du revenu universel dans les départements qui le souhaitent, nous sommes opposés à un dispositif sans contreparties. Sur le revenu universel, c'est donc un avis en trois D que nous rendons : droite, droits, devoirs. En d'autres termes, les députés de droite ne partagent pas la position des députés de gauche sur l'inconditionnalité du dispositif qu'ils proposent.