Je pense que nous aurons alors progressé dans le débat parlementaire.
Dans le numéro d'octobre d'Alternatives économiques, un très bon article montre que, même s'il est toujours possible de progresser dans ce domaine-là aussi, nous pouvons être fiers d'avoir le système de protection sociale qui amortit le mieux les inégalités de tous les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE – et qui permet de réduire la pauvreté de manière efficace.
Je reconnais bien volontiers qu'il est toujours possible de faire mieux, surtout en période de crise économique. Certes le taux de pauvreté augmente pour se situer à 14 % en France, mais il est inférieur à la moyenne européenne – 17 % – et au niveau qu'il atteindrait – 22 % – si les mesures de soutien et de redistribution sociale n'étaient pas aussi fortes qu'elles le sont.
Notre système de protection sociale permet de réduire la pauvreté, mais aussi l'intensité de la pauvreté : le revenu mensuel des ménages pauvres se rapproche le plus possible du seuil de pauvreté, c'est-à-dire de 1 063 euros – ce n'est pas la même chose de vivre avec 1 056 euros ou 500 euros par mois. Nous parvenons ainsi à réduire l'intensité de la pauvreté dans notre pays, en particulier pour les personnes seules avec un ou deux enfants, ce qui est juste.
Comme je le fais très souvent à ce micro, je tiens à rappeler un point auquel la majorité est très attachée : 37 % des chômeurs sont sous le seuil de pauvreté, alors que le taux général dans la population est de 14 %. La première cause de pauvreté est donc le chômage, et la meilleure façon de lutter contre la pauvreté, c'est de créer de l'emploi dans notre pays.